Réunion du conseil de wilaya

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Présentation de l’étude du projet de la ligne ferroviaire à double    voie électrifiée

             Le conseil de la wilaya s’est réuni Jeudi passé 16.11.2017 sous la présidence de Monsieur Mustapha Limani, wali de Bouira  pour débattre du projet  de l’étude de la ligne double voie ferroviaire électrifiée  Bouira –Bordj-Bou Arreridj. Cette réunion à laquelle ont assisté les responsables de l’ANSRIF a permis à l’assistance d’être informé sur l’avancée du projet en matière d’étude. Lette présentation de l’étude qui n’est qu’une des phases du projet, a été suivie de débats et intervenait en conformité avec l’ODS remis le 6 novembre 2016 au groupement CCECC-OZGUN avec un délai de 12 mois. Parmi les points qu’elle a mis en évidence figure le figeage préalable du tracé ; la levée des réserves et la finalisation de études de l’avant projet enrichi ainsi que la remise des dossiers pour les démarches administratives auprès des autorités ; et  enfin la remise de tous les documents nécessaires pour le passage aux études d’exécution et la préparation des marchés d’application. De 162,12 km de long, le projet va du PK0-688, c'est-à-dire de la gare de Bordj Bou Arreridj, au PK161-428, autrement dit à l’entrée du tunnel de The nia. Détaillé, L’étude donne le  plan suivant  pour la wilaya de Bouira : du côté de Béni Mansour, on a les PK60-000, puis, dans la wilaya de Bouira, on a les PK105-300 et le PK85 au niveau de Bechloul. Les réserves émises se rapportent à la nature cette zone agricole et oléicole (terres à haute valeur agricole, vergers oléicoles), au passage de l’oléoduc et la ligne HT aux raccordements abords de Béni Mansour, soit les PK70 -000, à la pénétrante autoroutière de Bejaïa, à la vallée du Sahel et au plateau d’El Asnam que le futur projet traverse. L’étude préconise le déplacement du tracé de manière à préserver et les terres agricoles, et les infrastructures ainsi que l’environnement. Au nord, du côté de Lakhdaria, des contraintes ont été rencontrées au niveau des PK145-300 ; elles concernent le viaduc d’Aomar, long de 2km, les zones sujettes à des glissements de terrain comprises entre les PK123-700 et les PK124-400, l’usine d’AEP à proximité du PK127, la pénétrante de Tizi- Ouzo, les bâtiments de la gare de Kadiria qui devra servir d’assiette pour recevoir les PCVE3, le téléport de Lakhdaria aux abords des PK142-000. Des solutions techniques ont été proposées pour les éviter systématiquement. Outre que le plan prévoit la réalisation d’une nouvelle gare routière à Bouira, ainsi que trois PCVE3, des interfaces avec les gares existantes au niveau de The nia et BBA, il propose une batterie de mesures visant à rendre fluide la circulation des routes, notamment aux croisements de la voirie avec la nouvelle ligne, et à garantir la normalisation des activités locales tout le long du tracé. Ces mesures qui permettront de faire passer la nouvelle ligne au-dessus ou en dessous de la voirie aux points de croisement, obéiront aux normes en vigueur ainsi qu’aux référentiels techniques de la SNTF. Ce rétablissement de la voirie fera l’objet d’une étude qui sera soumise pour approbation à l’autorité chargée de la gestion de l’autoroute, à savoir le DTP. Il faut noter que le projet de ligne ferroviaire à double voie électrifiée a été présenté le 09/10/2016 au niveau de la wilaya, où le dossier a été retransmis aux responsables des services concernés suivi depuis lors de réunions de concertation. A l’issue de ces consultations, des avis favorables ont été émis par les services concernés. Cette réunion s’inscrit dans la continuité des consultations qui accompagneront les études jusqu’à leur phase finale. Elle a permis au conseil de wilaya de donner son approbation et au groupement et à l’ANSRIF d’apporter les correctifs nécessaires, conformément aux conclusions retenues lors de cette réunion.

          Le Wali intervenant à ce propos a mis en exergue l’impact économique et social de ce projet structurant, générateur de postes d’emploi de richesse, tout en se félicitant de la situation géostratégique de la wilaya qui la met au cœur des échanges commerciaux dont le rythme et le volume vont exploser grâce à ce faramineux projet d’investissement.

Le secteur des travaux publics en débat

Le conseil de wilaya a, dans la foulée de la présentation de l’étude du projet de ligne ferroviaire à double voie électrifiée, débattu également de questions liées aux projets du secteur des travaux publics. Dans son intervention, le DTP a présenté les cinq projets structurants, à caractère national, dont dispose la wilaya, telle, entre autres, l’autoroute est ouest qui la traverse sur 95 km, et par où transitent quotidiennement 45 000 véhicules, dont 35% des poids lourds.        Le responsable de ce secteur a fait observer que le dit projet comporte 6 gares de péage, 2 centres d’entretien et d’exploitation à Ahnif et à Djebahia, de 6 aires de repos et 6 échangeurs. Abordant le volet de mise à niveau qui porte sur le tronçon entre Lakhdaria et Bouira, long de 33 km, il a fait savoir que le taux d’avancement de travaux est de 95%, 30 km ayant été livrés et 1 km encore en cours. D’un montant estimé à 13 milliards 500 millions de dinars, le dit projet pourra être livré en mai 2018, en attendant l’achèvement des travaux entre le tunnel Ain Chriki et le viaduc, Cette mise à niveau vise à l’intérieur des tunnels la qualité des systèmes d’éclairage, la signalisation active et positive, conformément aux mesures EUROCODE, avec un système de contrôle pour l’amélioration des interventions. Le wali, intervenant sur ce point, a insisté  qu’une fois le tronçon livré en mai 2018, il ne sera plus question de ces bouchons qui se forment régulièrement sur ce tronçon, cause de tant de tracas pour les usagers. A son tour, la directrice centrale de l’ADA (Agence des autoroutes), répondant à l’inquiétude exprimée par le Wali au sujet du problème posé par l’absence des joints de la chaussée, a tenu à rassurer en rappelant qu’il s’agit de matériel d’importation et que leur acquisition a été envisagée. Selon le wali qui est revenu sur le sujet, tous les désagréments causés sur ce tronçon viennent de là et a, par conséquent, plaidé pour une solution définitive. A l’observation du DTP qui déclarait que les aires de repos étaient suffisantes, mais qu’elles gagneraient à être équipées.Le premier responsable de la wilaya qui a soulevé les difficultés inhérentes aux évacuations dans l’état actuel des choses, a suggéré l’exploitation à cette fin des aires de repos qui ne sont pas utilisées  ou qui sont sous utilisées.
           Poursuivant son exposé sur les cinq projets structurants, le DTP a indiqué que les travaux concernant la section de Bouira sur la pénétrante de Bejaïa sont achevés, à part quelques petits travaux qui restent et qui eux ont trait aux réseaux téléphoniques et de gaz. Longue de 13,7km sur de 58 km, longueur de la pénétrante, avec un échangeur à Ath Mansour, nécessite un montant de 100millions de dinars. Pour ce reste à réaliser, il a fait savoir que les crédits de payement sont disponibles pour leur prise en charge.
         Au sujet de la pénétrante de Tizi Ouzo, le projet, au niveau de Djebahia, lancé en mars 2014, et confié à un groupe algéro-turc comprend un tracé de 48 km, dont 25 km de routes secondaires, 37 ouvrages d’art, dont 21 viaducs, 2 tunnels long de 1660m et 8 échangeurs dénivelés. Sa livraison est prévue en mars 2019, avec un délai de 60 mois. Abordant le projet du dédoublement du CW127 reliant Bouira à Sour El Ghozlane sur une longueur de 13 km, le DTP a annoncé que sa livraison est prévue pour septembre 2018.  D’un montant de 5350 milliards de dinars, il comporte 9 ouvrages d’art,3 dalots et 3 échangeurs.
         Enfin ce fut autour du projet d’évitement de la ville de Bouira par l’Est d’être débattu au cours de cette réunion. Long sur 10 km, il a couté au trésor public la somme de 270 milliards de dinars, avec 4 ouvrages d’art, 10 échangeurs en lien avec la RN33, 3 giratoires, dont 2 avec la RN5 et le troisième avec le chemin communal existant à ce niveau. Pour plus de rapidité dans la réalisation, le projet a été scindé en plusieurs lots. Disposant d’un délai de 32 mois, sa livraison est attendue en septembre 2018. Parmi les contraintes levées, figure le relogement des 7 familles nomades installées dans le périmètre du projet. Pour clore cette réunion, le wali, en prévision des intempéries, a recommandé de prendre toutes les dispositions concernant la RN15 confrontée souvent aux aléas climatiques.